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Adour en aval de Tarbes

Dynamique fluviale

En aval de Tarbes, l’Adour était un cours d’eau de piémont en tresses à forte mobilité. A partir de la confluence avec l’Echez, une nouvelle rupture de pente transforme l’Adour en un cours d’eau à lit mobile. L’érosion sur les berges et le fond du lit est plus forte et on observe des méandres qui se forment et se déforment.

Les crues de ce cours d’eau de plaine sont fortement liées à ses affluents que sont l’Echez et l’Arros.

Nombre d’enjeux sont protégés par des ouvrages qui datent de plus d’un siècle pour certains, mais pour la plupart, ils sont postérieurs à la grande crue de 1952.

Dans sa partie aval, de petits affluents tels le Bergons, le Saget ou l’Arrieutor, ont des montées en charge rapides, et provoquent des crues rapides qui peuvent générer des dégâts sur les voieries.

 

Modification du cours naturel depuis 50 ans

L’enjeu majeur lié à son bassin versant est l’agriculture avec environ 50 % de la surface agricole utile (SAU) en cultures irriguées, maĂŻs notamment mais il représente aussi une des principales ressources en matériaux alluvionnaires du bassin Adour-Garonne.

A partir des années 60, le lit de l’Adour a connu d’importantes extractions de granulats aussi bien en lit majeur qu’en lit mineur. Ces extractions ont provoqué un important encaissement du lit mineur réduisant de fait la fréquence des inondations dans le lit majeur, la rétraction des zones de divagation, l’abaissement du niveau de la nappe d’accompagnement, la déconnexion des annexes fluviales, etc. En recherchant son nouveau profil d’équilibre, des érosions de berges sont apparues conduisant les gestionnaires à stabiliser son tracé en plan et son profil en long. Des endiguements conséquents, des seuils et des protections de berges (26 % des berges) ont ainsi été mises en place sur l’Adour. La dynamique du cours d’eau a conduit les gestionnaires à entreprendre régulièrement des confortements des protections de berges.

 

L'espace de mobilité

Sur chacun des deux départements, les collectivités n’avaient plus les moyens financiers de poursuivre une politique de lutte systématique contre les érosions et les inondations par la mise en place systématique d’enrochements liés ou libres. Parallèlement, la réglementation ayant aussi évoluée, les protections autres que celles des personnes n’étaient plus accompagnées financièrement par l’État. La politique de la protection systématique des berges par des méthodes classiques a ainsi montré ses limites tant en termes d’efficacité que de coûts. 
Démarrée en 2007 la démarche de la mise en place de l’espace de mobilité se poursuit par des actions adaptées aux enjeux du territoire :

  • protection des habitations contre les inondations et aménagements tels que les ponts lorsque leur capture peut entraîner une conséquence sur l’intérêt général et/ou la sécurité publique 
  • réouverture de bras 
  • gérer la ripisylve et effectuer des plantations avec l’objectif de rétablir l’ancien corridor écologique
  • acquérir et échanger des parcelles comprises dans le périmètre défini 
  • reculer et recréer des digues au plus près des enjeux à protéger 

 

Biodiversité

A l’intérieur de son fuseau , l’espace rivière possède une faune et une flore remarquables, particulièrement dans ses bras morts ( loutre, brochet, martin pêcheur … )

La plaine est traversée par un grand réseau de canaux dont la gestion est aléatoire : les exploitants agricoles utilisent plutôt des forages, certaines communes tentent de les entretenir car parfois ces canaux peuvent provoquer des inondations. Le SMAA peut accompagner les gestionnaires de ces canaux pour que collectivité ne se substitue pas systématiquement à eux.

Ex plan pluriannuel de gestion de l’ASA Lapalud Jarras

 

Crues historiques

Maubourguet : décembre 2019 (2,34m / 122m3/s) juin 2018 (2,05m), février 2018 (1,68m), janvier 2014 (1,91m) juin 2013 (1,62m), février 1952 (2,58m)

 

Les enjeux

Les enjeux concernent bien sur le risque d’inondation, par exemple les communes de Maubourguet ou de Tarsac qui sont protégées par des ouvrages, mais aussi le risque d’érosion comme à Marsac en amont du pont, ou à Cahuzac avec le risque de capture d’un plan d’eau.

 

le seuil de Tostat (65)